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Rencontres Poétiques

Le Citron Gare :

          Les éditions Le Citron Gare sont nées en 2013, de l’idée entêtée de Patrice Maltaverne qu’il pouvait y avoir un droit de cité pour d’autres auteurs et d’autres formes de poésies que celles (toujours les mêmes) éditées par le club très sélect des grands et petits éditeurs spécialisés, érigés en haute autorité poétique repue et autosatisfaite. Bref, Patrice Maltaverne n’y retrouvait pas ses petits. entendez par là les auteurs qu’il publiait déjà depuis belle lurette via son blog et fanzine poétique Traction-Brabant.

 

    Donc, un jour la chose fut lancée. Avec quelques idées simples :

 

« … / … Pour le choix du format des livres, ma préférence est allée d’emblée à ces petits formats (12 cm X 15 cm) qui sont faciles à mettre dans la poche.

Le rythme des publications, très lent, de deux recueils par an, est dicté par le temps dont je dispose, par rapport à mes autres activités (professionnelles, personnelles, littéraires : animation du fanzine poétique « Traction-brabant », écriture personnelle, chroniques de recueils et mise à jourdes blogs). 

Je préfère éditer moins mais faire mon maximum pour chacun des livres que je publie.

Quel type de poésie souhaites-tu défendre ?

Je ne souhaite pas avantager un style en particulier (contrairement à pas mal d’éditeurs, ce qui me surprend toujours d’ailleurs). Bien sûr, j’ai mes préférences (elles peuvent être diverses) : par exemple, la poésie à images et si possible, avec un lyrisme qui soit véhément ;

Comment choisis-tu les textes que tu publies ?

Fais-tu appel aux auteurs ?

Je choisis les textes à travers ceux qui sont déjà publiés dans "Traction-brabant" et que j’apprécie particulièrement, préférant faire appel à des auteurs que je connais déjà, qui manifestent de l’intérêt pour ce que je fais, et avec qui j’entretiens des rapports loyaux.

Peux-tu aussi parler des illustrateurs ?

A chaque fois que c’est possible, je demande aux auteurs de choisir leurs illustrations, ce qui me permet encore d’élargir le champ des collaborations.

… / … (extrait d’un entretien avec Cécile Guivarch)

     Certes, mais sur quels critères sont retenus les auteurs et les textes ? Laissons Mr. Citron Gare en personne nous expliquer ses choix :

« Ces poèmes racontent des histoires, parlent d’êtres humains, collent de plus près à la réalité de l’action ou de vies intérieures débridées, ils ne refusent pas la révolte, n’excluent pas l’humour, ce propre de l’homme, ou la dérision, et si le besoin s’en fait sentir, accueillent l’exubérance des images chère aux surréalistes… / … Voilà pourquoi je vais essayer de sortir de l’ombre totale ces perles rares, même si c’est à 100 exemplaires, avec peut-être la perspective derrière, voire le rêve ou l’illusion, de devenir un passeur pour des éditeurs plus professionnels que moi. Dans le cas contraire, ces faux poètes en herbe auront été au moins une fois édités dans leur vie, si ce n’est avec professionnalisme, du moins avec passion. »

 

    Voilà de quoi nous éclairer. On pourrait préciser que Le Citron Gare est un véritable éditeur, petit certes, voire minuscule, mais qui fait soigneusement son travail et engage sa responsabilité, financière entre autres, dans la production, la défense et la diffusion des ouvrages et des auteurs qu’il publie. On ne peut pas en dire autant de toute une flopée de margoulins (on ne citera personne, mais ils sont légions), prétendument éditeurs qui ne sont de fait que de vagues imprimeurs (et encore, certains ne méritent même pas ce qualificatif) astucieux qui vous déguisent une auto-édition (donc financée par l’auteur) sous un logo plus ou moins fanfaronnant… permettant ainsi à une armée de rimailleurs de série B de se prétendre « poètes ». 

 

    Bref, la meilleure façon d’apprécier le travail réalisé par Patrice Maltaverne (qui fut déjà notre invité en tant que poète lui-même) en octobre 2015, c’est de découvrir les productions de sa petite écurie de « faiseurs de rêves », à savoir une bonne dizaine de recueils signés Chloé Landriot, Samaël Steiner, Xavier Frandon, Marlène Tissot, Fabrice Farre, Pierre Bastide, Thibaut Marthouret, Murielle Compère-Demarcy, etc., accompagnés par autant d’illustrateurs. Pour nous présenter tout son petit monde, Patrice Maltaverne sera accompagné de Xavier Frandon, jeune poète parisien qui signe « L’adieu au Loing ».  De nombreuses vidéos (dont certaines à découvrir ci-contre) de poètes « citrongaristes » seront également diffusées et chacun pourra venir sur scène dire un poème choisi dans la collection, pour le plus grand plaisir de tous.

          « Lancez-vous donc ! Autoéditez-vous mais pas uniquement. Montrez-vous capables de vous intéresser à d’autres écritures que la vôtre, faites votre marché : il en restera toujours quelque chose.

Et n’essayez pas de vivre que de la poésie.

Elle mérite beaucoup mieux que ça. »

 

Patrice Maltaverne

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